MalgrĂ©les risques, certains dĂ©cident toutefois de rĂ©vĂ©ler la vĂ©ritĂ© au grand public. C’est ce qui s’est passĂ© en 2008 avec Pierre Hinard, ex-directeur de Castel Viandes, remerciĂ© aprĂšs avoir rĂ©vĂ©lĂ© les pratiques de « remballe » de viande avariĂ©e. Ce 24 mars 2022, il vient de faire appel Ă  la chambre prud’homale de Rennes pour faire annuler son licenciement et se faire Fin2021, la dette comptable de l’entreprise publique s’élevait Ă  43 milliards d’euros. Mais sa dette Ă©conomique, qui comprend des engagements hors bilan importants (retraites, maintenance du parc nuclĂ©aire), pourrait, selon les calculs de Standard & Poor’s, atteindre 96 milliards d’euros Ă  la fin de l’annĂ©e Retrouvezgratuitement et en exclusivitĂ© tous les replay, videos, exclus et news de Au nom de la vĂ©ritĂ© sur TF1 SÉRIES FILMS. Chacun d'entre nous s'est dĂ©jĂ  retrouvĂ© au moins une fois, au Mais cette dĂ©ontologie reste flottante voire inexistante (doc.2) : seul le respect de la vĂ©ritĂ© semble faire l'unanimitĂ© (tous les documents emploient le mot). - Pourtant ce rapport de la profession avec la vĂ©ritĂ© reste complexe (doc.1), car son maniement risque de menacer la vie privĂ©e (doc. 4 et 5). - Les intĂ©rĂȘts financiers viennent compliquer encore le problĂšme : la rivalitĂ© Regarderen exclusivitĂ© tous les replay de Au nom de la vĂ©ritĂ© - ProposĂ© en streaming sur TF1 SĂ©ries Films et diffusĂ© le 12 avril 2022 . Direct TV; Programmes TV; Replay TV; Voir plus . Voir moins . Replay TV Au nom de la vĂ©ritĂ© Manipulations en entreprise DiffusĂ© le 12 avril, 2022 Ă  10:30 JeanVioulac propose une alternative au nĂ©opaganisme heideggĂ©rien. En suivant la voie ouverte par saint Paul qui pense le Logos comme mystĂšre, ou celle de MaĂźtre Eckhart, qui identifie l'originaire avec l'abĂźme de la dĂ©itĂ©, c'est l'incarnation de la vĂ©ritĂ©, et non son enracinement, qui s'avĂšre susceptible de sauvegarder le mystĂšre. AtptdK. La rencontre de COP26 Ă  Glasgow est en mode prolongation et devrait se terminer aujourd’hui. Dans les jours qui viennent, les mĂ©dias de diffĂ©rentes sources et les mĂ©dias sociaux fourniront des commentaires en abondance et de toutes tendances. Un peu avant cette rencontre historique, le Pape François avait interpelĂ© avec force plusieurs responsables et reprĂ©sentants de diffĂ©rents groupes de la communautĂ© internationale. Son langage ne laissait aucun doute sur le sĂ©rieux de ses paroles exprimĂ©es avec audace AU NOM DE DIEU. » Il est bon de nous rappeler ce message
 Éditrice Au nom de Dieu», l’appel du Pape aux puissants de la terre En point d’orgue de son message, le Pape François lance des appels vibrants, au nom de Dieu», Ă  ceux qui comptent et qui ont le pouvoir de dĂ©cider. Voici ces neuf appels Je veux demander Ă  tout le monde, au nom de Dieu. Aux grands laboratoires, qu’ils libĂ©ralisent les brevets. Faites un geste d’humanitĂ© et permettez Ă  chaque pays, chaque peuple, chaque ĂȘtre humain, d’avoir accĂšs au vaccin. Il y a des pays oĂč seulement 3 ou 4% des habitants ont Ă©tĂ© vaccinĂ©s. Je veux demander, au nom de Dieu, aux groupes financiers et aux organismes internationaux de crĂ©dit de permettre aux pays pauvres de garantir les besoins fondamentaux de leurs populations et d’effacer ces dettes si souvent contractĂ©es contre les intĂ©rĂȘts de ces mĂȘmes populations. Je veux demander, au nom de Dieu, aux grandes entreprises miniĂšres, pĂ©troliĂšres, forestiĂšres, immobiliĂšres et agroalimentaires d’arrĂȘter de dĂ©truire les forĂȘts, les zones humides et les montagnes, d’arrĂȘter de polluer les riviĂšres et les mers, d’arrĂȘter d’intoxiquer les gens et les aliments. Je veux demander, au nom de Dieu, aux grandes entreprises alimentaires de cesser d’imposer des structures de production et de distribution monopolistiques qui gonflent les prix et finissent par garder pour elles le pain des affamĂ©s. Je veux demander, au nom de Dieu, aux fabricants et aux trafiquants d’armes de cesser totalement leurs activitĂ©s, qui fomentent la violence et la guerre, souvent dans le cadre de jeux gĂ©opolitiques dont le coĂ»t se chiffre en millions de vies et de dĂ©placements. Je veux demander, au nom de Dieu, aux gĂ©ants de la technologie de cesser d’exploiter la fragilitĂ© humaine, les vulnĂ©rabilitĂ©s des gens, Ă  des fins de profit, indĂ©pendamment de la façon dont ils augmentent les discours de haine, le grooming harcĂšlement des mineurs en ligne, ndr, les fake news, les thĂ©ories du complot, la manipulation politique. Je veux demander, au nom de Dieu, aux gĂ©ants des tĂ©lĂ©communications de libĂ©raliser l’accĂšs aux contenus Ă©ducatifs et l’échange avec les enseignants par le biais de l’internet, afin que les enfants pauvres puissent recevoir une Ă©ducation dans des environnements confinĂ©s. Je veux demander, au nom de Dieu, aux mĂ©dias de mettre fin Ă  la logique de la post-vĂ©ritĂ©, de la dĂ©sinformation, de la diffamation, de la calomnie et de cette attirance maladive pour le scandale et l’obscuritĂ© ; qu’ils cherchent Ă  contribuer Ă  la fraternitĂ© humaine et Ă  l’empathie avec les personnes les plus blessĂ©es. Je veux demander, au nom de Dieu, aux pays puissants de cesser les agressions, les blocus et les sanctions unilatĂ©rales contre n’importe quel pays, oĂč que ce soit sur la planĂšte. Non au nĂ©o-colonialisme. Les conflits doivent ĂȘtre rĂ©solus au sein d’organismes multilatĂ©raux tels que les Nations unies. Nous avons dĂ©jĂ  vu comment se terminent les interventions unilatĂ©rales, les invasions et les occupations, mĂȘme si elles sont menĂ©es sous les motifs ou les couvertures les plus nobles.» Source Texte Aleteia Image Interview exclusive de l’Honorable, VĂ©nĂ©rable et Courageux Professeur Jean-Bernard FOURTILLAN, en compagnie de son Ă©pouse Marianne, par Agora TV ce mois de DĂ©cembre 2021, suite Ă  sa sortie de prison. Il Ă©voque les pĂ©ripĂ©ties liĂ©es Ă  son incarcĂ©ration en liaison avec ses rĂ©vĂ©lations concernant la manipulation autour du COVID et du vaccin. Il affirme qu’il a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© de prison par l’intervention de l’armĂ©e et que l’armĂ©e va reprendre le pouvoir, a mĂȘme dĂ©jĂ  repris le pouvoir et va l’annoncer dans les mois qui viennent. La vĂ©ritĂ© sera rĂ©vĂ©lĂ©e au monde entier d’ici le 15 Janvier 2022 et la chute des gouvernements agents du nouvel ordre mondial sera bientĂŽt effective
 Il affirme aussi que Emmanuel MACRON est dĂ©jĂ  dĂ©cĂ©dĂ© depuis DĂ©cembre 2018 et que c’est son clone qui est là
. et aux Etats-Unis, c’est toujours Donald TRUMP qui est le PrĂ©sident, Joe BIDEN ne l’a jamais Ă©tĂ© et celui qu’on voit c’est son sosie
 Il nous invite Ă  ĂȘtre heureux et nous rĂ©jouir car un nouveau monde d’Amour et de Paix arrive ! DurĂ©e 27 min RĂ©f Autre suggestion => [COVID] URGENT INTERVIEW DU PROFESSEUR JEAN BERNARD FOURTILLAN. RÉVÉLATIONS FRACASSANTES ! UNE BOMBE ! OCTOBRE 2020 Annexe Qui est le Professeur Jean-Bernard Fourtillan ? Jean-Bernard Fourtillan, nĂ© le 7 octobre 1943 Ă  Bordeaux, est un pharmacien français, expert en pharmacologie et ancien professeur des universitĂ©s. AprĂšs ses Ă©tudes de pharmacie Ă  l’universitĂ© de Bordeaux, il est nommĂ© en 1968 interne des hĂŽpitaux et assistant de chimie organique Ă  la facultĂ© dans cette mĂȘme ville. En 1972, il devient Professeur AgrĂ©gĂ© de Chimie Pharmaceutique et de PharmacocinĂ©tique Ă  la FacultĂ© de MĂ©decine et de Pharmacie de l’UniversitĂ© de Poitiers. ParallĂšlement Ă  ses fonctions universitaires, il entreprend une carriĂšre hospitaliĂšre Ă  l’HĂŽpital de Libourne puis au Centre Hospitalier Universitaire de Poitiers. En 1978, il quitte l’hĂŽpital et crĂ©e une entreprise prestataire de services en pharmacologie, le Centre d’études et de recherches en pharmacie clinique Cephac Ă  Poitiers. Cette structure prendra au fil des annĂ©es diffĂ©rentes appellations Centre privĂ© de recherche biomĂ©dicale Cerom, Cemaf, Parexel-Cemaf, Parexel Worldwide Bioanalytics. RĂ©f Navigation de l’article Maintenant que le monde dans son ensemble, en tout cas les grandes puissances, se dirigent vers une technocratie, le problĂšme du mensonge en politique, ainsi que le sens des mots vĂ©ritĂ© » et rĂ©alitĂ© », doivent ĂȘtre réévaluĂ©s. Par Paul Grenier – Le 22 aoĂ»t 2021 – Source National Interest Pendant la pĂ©riode prĂ©cĂ©dant l’invasion de l’Irak, en 2003, Washington proclamait au monde entier que l’Irak Ă©tait en possession d’armes de destruction massive. Bien que l’administration Bush ne disposait d’aucune preuve rĂ©elle pour Ă©tayer cette affirmation, cela ne fut pas un obstacle Ă  la poursuite du plan d’action souhaitĂ©. Les preuves nĂ©cessaires ont Ă©tĂ© inventĂ©es, et les preuves contradictoires ont Ă©tĂ© autoritairement reboutĂ©es. L’exemple suivant est instructif. JosĂ© Bustani, le directeur fondateur de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques OIAC, s’efforçait Ă  l’époque de faire accepter l’Irak comme membre de l’OIAC, car cela aurait permis des inspections approfondies, et Bustani s’attendait pleinement Ă  ce que ces inspections confirment ce que ses propres experts en armes chimiques lui avaient dĂ©jĂ  dit, Ă  savoir que toutes les armes chimiques de l’Irak avaient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dĂ©truites, dans les annĂ©es 1990 aprĂšs la guerre du Golfe. La rĂ©ponse de l’administration Bush Ă  Bustani a Ă©tĂ© rapide John Bolton, alors sous-secrĂ©taire d’État, lui a donnĂ© vingt-quatre heures pour dĂ©missionner ou en subir les consĂ©quences. Pour l’administration Bush, le renversement de l’Irak Ă©tait une affaire bien trop importante pour que la vĂ©ritĂ© y fasse obstacle. Comparez cela Ă  la ligne de conduite adoptĂ©e par John F. Kennedy lors de la crise des missiles cubains. La crise elle-mĂȘme a Ă©tĂ© dĂ©clenchĂ©e lorsque des avions espions amĂ©ricains ont photographiĂ© des sites de missiles SS-4 soviĂ©tiques Ă  capacitĂ© nuclĂ©aire en cours d’installation sur le sol cubain. Contrairement aux armes chimiques irakiennes, ces armes de destruction massive Ă©taient rĂ©elles et non inventĂ©es. MalgrĂ© cette preuve factuelle, et mĂȘme si cela allait Ă  l’encontre des conseils insistants de ses militaires, Kennedy refusa d’entrer en guerre. Il refusa d’envahir Cuba, sauvant ainsi, selon toute vraisemblance, le monde de l’Armageddon. Mais il existe un point de comparaison encore plus instructif entre les deux cas Les efforts constants de Kennedy, dans le sillage de la crise des missiles de Cuba, pour tenter de comprendre l’Union soviĂ©tique. Le discours qu’il prononce en juin 1963 Ă  l’American University tĂ©moigne des efforts du prĂ©sident pour comprendre Ă  la fois les motivations et la rĂ©alitĂ© complexe de l’adversaire soviĂ©tique. En dĂ©crivant les deux camps comme Ă©galement pris au piĂšge d’un cycle vicieux et dangereux, la suspicion d’un cĂŽtĂ© entraĂźnant la suspicion de l’autre », Kennedy montre un esprit influencĂ© par l’Iliade d’HomĂšre. Il a louĂ© le peuple russe pour ses nombreuses rĂ©alisations dans les domaines de la science et de l’espace, sa croissance Ă©conomique et industrielle, sa culture et ses actes de courage ». Il a reconnu les pertes massives de l’Union soviĂ©tique pendant la Seconde Guerre mondiale. Au lieu de dĂ©shumaniser l’adversaire de l’AmĂ©rique, il a fait le contraire ; il a soulignĂ© notre humanitĂ© commune Nous respirons tous le mĂȘme air. Nous chĂ©rissons tous l’avenir de nos enfants. Et nous sommes tous mortels ». Le contraste entre le niveau de rĂ©flexion atteint par Kennedy lors de son discours Ă  l’American University et les banalitĂ©s et mensonges si rĂ©guliĂšrement profĂ©rĂ©s par les prĂ©sidents amĂ©ricains depuis lors ne pourrait guĂšre ĂȘtre plus dramatique. Que s’est-il passĂ© ? Comment la qualitĂ© de la pensĂ©e et du leadership amĂ©ricains a-t-elle pu dĂ©cliner de maniĂšre aussi rapide ? Page Smith, dans son Histoire des États-Unis » en huit volumes, revient Ă  plusieurs reprises sur la compĂ©tition, pendant la majeure partie de l’histoire amĂ©ricaine, entre ce qu’il appelle une conscience chrĂ©tienne classique et une conscience laĂŻque dĂ©mocratique. Presque dĂšs le dĂ©but, selon Smith, la seconde l’a toujours emportĂ© sur la premiĂšre. Bien que cette Ă©tude de l’historien se termine avec l’administration de Franklin D. Roosevelt, je dirais que c’est Kennedy qui a briĂšvement rouvert la possibilitĂ© d’une AmĂ©rique incorporant au moins certains Ă©lĂ©ments importants de la perspective chrĂ©tienne classique. Avec l’assassinat de Kennedy, cette possibilitĂ© s’est refermĂ©e. Au moment oĂč George W. Bush et Dick Cheney sont devenus les occupants de la Maison Blanche, la conscience chrĂ©tienne classique, Ă  part quelques fioritures rhĂ©toriques peu convaincantes, n’était dĂ©jĂ  plus qu’un lointain souvenir. La politique, la culture et la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaines Ă©taient devenues profondĂ©ment technocratiques. La conscience sĂ©culiĂšre, prĂ©sente dĂšs le dĂ©but, a subi une transformation ; ou, peut-ĂȘtre serait-il prĂ©fĂ©rable de dire, s’est concrĂ©tisĂ©e en une technocratie implicite dans son idĂ©e mĂȘme. Sous la technocratie, la raison, voire la rationalitĂ©, ne sont plus reconnues comme ayant une valeur intrinsĂšque. Elles n’obligent plus notre accord. Au contraire, elles sont dĂ©sormais elles-mĂȘmes soumises Ă  notre volontĂ©. La nature devient du mastic entre les mains de l’homme technologique il n’est mĂȘme plus possible de parler d’ homme ». Les acteurs qui agissent au sein de la sociĂ©tĂ© technologique refusent une telle dĂ©nomination. Ce sont eux qui dĂ©cideront dĂ©sormais technologiquement de ce que nous sommes » et de qui nous sommes, jusqu’au cƓur de notre existence biologique. Ce milieu culturel amĂ©ricain prĂ©sente deux aspects, deux vecteurs de fonctionnement. D’une part, nous avons les rĂ©volutionnaires de gauche » et les adeptes des cours accĂ©lĂ©rĂ©s sur Karl Marx et Michel Foucault qui, en nombre surprenant, ont rĂ©cemment fait irruption sur les campus universitaires amĂ©ricains. Et puis nous avons, d’autre part, le nombre Ă©tonnamment Ă©levĂ© d’entreprises mondiales et, en particulier, tous les grands gĂ©ants des mĂ©dias sociaux qui, en tant que groupe, ont embrassĂ© cette rĂ©volution ». Ces derniers, en particulier, contribuent Ă  discipliner le discours public afin qu’il reste conforme Ă  la nouvelle idĂ©ologie. Le dernier livre de Rod Dreher, Live Not By Lies, constitue une introduction utile Ă  ce nouveau monde woke. La mĂ©thodologie de Dreher repose sur une vaste comparaison entre les États-Unis et l’URSS/Russie. Au cours de ces comparaisons, Dreher tombe parfois lui-mĂȘme dans le piĂšge du raisonnement technologique, par inadvertance. NĂ©anmoins, son analyse est rĂ©vĂ©latrice. Elle montre comment ces entreprises et ces soldats wokes expriment une seule et mĂȘme civilisation » profondĂ©ment technocratique. Dreher prend l’Union soviĂ©tique et ses satellites d’Europe de l’Est comme l’exemple paradigmatique d’un ordre politique fondĂ© sur le mensonge. Mais quel genre de mensonges » a-t-il Ă  l’esprit ? Tout d’abord, l’athĂ©isme. Pour Dreher, la nĂ©gation par le systĂšme soviĂ©tique de la vĂ©ritĂ© de la foi chrĂ©tienne, une nĂ©gation rendue nĂ©cessaire par son credo marxiste-lĂ©niniste fondateur, le matĂ©rialisme dialectique, est majeur. Le point central, pour Dreher, est qu’un systĂšme fondĂ© sur l’athĂ©isme est lui-mĂȘme, pour cette mĂȘme raison, dĂ©jĂ  fondĂ© sur un mensonge. Il accorde aussi une attention considĂ©rable aux dĂ©fis moraux auxquels sont confrontĂ©s les croyants qui vivent dans une sociĂ©tĂ© qui considĂšre la foi comme dangereuse, ou en tout cas comme quelque chose qui appartient entiĂšrement au passĂ©. Dans une telle sociĂ©tĂ©, il est difficile, et parfois mĂȘme dangereux, de vivre ouvertement sa foi. Dans les annĂ©es 1920 et 1930, lorsque plusieurs milliers de prĂȘtres et de croyants orthodoxes ont Ă©tĂ© raflĂ©s et ont pĂ©ri dans le goulag de Josef Staline, le danger Ă©tait mortel. Bien qu’aprĂšs la Seconde Guerre mondiale et la mort de Staline en 1953, la situation en Russie ait progressivement connu d’importants changements qui ont considĂ©rablement facilitĂ© la vie des croyants, il n’en reste pas moins que, pendant la majeure partie de la pĂ©riode soviĂ©tique, l’expression ouverte de la foi religieuse pouvait au minimum briser votre carriĂšre. Le deuxiĂšme exemple de vie par le mensonge » citĂ© par Dreher concerne l’exigence de conformitĂ© idĂ©ologique du systĂšme soviĂ©tique. Le matĂ©rialisme dialectique Ă©tait l’idĂ©ologie rĂ©gnante, et l’appareil du parti communiste faisait savoir quelle interprĂ©tation de cette idĂ©ologie devait ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme faisant autoritĂ©. Dans un tel systĂšme, Ă©crit Dreher, le Parti lui-mĂȘme devenait la seule source de vĂ©ritĂ© ». Les Ă©coliers devaient dire ce que l’idĂ©ologie exigeait d’eux au lieu de reflĂ©ter dans leurs papiers ce qu’ils pensaient honnĂȘtement. S’appuyant sur ces deux thĂšmes, Dreher Ă©tablit une sĂ©rie de parallĂšles entre ce qu’il appelle l’empire totalitaire soviĂ©tique et le totalitarisme mou » actuellement installĂ© par les rĂ©volutionnaires woke. Ces derniers partagent avec les premiers bolcheviks ce que l’on pourrait appeler une faute sociologique. Ils divisent les gens en deux catĂ©gories, les oppresseurs et les opprimĂ©s. Pour les bolcheviks, les oppresseurs Ă©taient la bourgeoisie propriĂ©taire, et les opprimĂ©s Ă©taient les pauvres sans propriĂ©tĂ©, les paysans et les ouvriers d’usine. Pour les rĂ©volutionnaires amĂ©ricains, les oppresseurs sont dĂ©sormais les chrĂ©tiens blancs, masculins et hĂ©tĂ©rosexuels, tandis que les opprimĂ©s sont les minoritĂ©s sexuelles et les personnes de couleur [et les femmes, NdSF]. Une telle pensĂ©e par catĂ©gories sociologiques entraĂźne un Ă©chec de la raison. Bien que Dreher n’utilise pas le terme, cela implique Ă©galement l’adoption du moralisme. Dreher note comment, pour une gĂ©nĂ©ration nourrie par Marx et filtrĂ©e par Foucault, la raison objective n’existe pas. La rationalitĂ© n’est plus considĂ©rĂ©e comme Ă©galement disponible entre tous. La raison ne fait plus autoritĂ©. Ce qui compte, c’est la position de pouvoir de chacun, et le pouvoir est considĂ©rĂ© comme une fonction de la catĂ©gorie oppresseurs ou opprimĂ©s Ă  laquelle quelqu’un appartient. La similitude avec les premiers bolcheviks est en effet trĂšs frappante. Du point de vue des praticiens actuels de la justice sociale et autres idĂ©ologies wokenistes, note Dreher, l’ennemi ne peut ĂȘtre raisonnĂ©. L’ennemi ne peut qu’ĂȘtre vaincu. Ceux qui rĂ©sistent Ă  l’imposition de nouvelles doctrines par les rĂ©volutionnaires sont, prĂ©tendument, en train de pratiquer la haine » ». D’autre part, alors que le conformisme idĂ©ologique soviĂ©tique s’appliquait du haut vers le bas, dans le cas amĂ©ricain, il est plus distribuĂ©. Évoquant des thĂšmes qui rappellent l’essai controversĂ© du metteur en scĂšne russe Konstantin Bogomolov, Le viol de l’Europe », Dreher Ă©crit Le totalitarisme [occidental] d’aujourd’hui exige l’allĂ©geance Ă  un ensemble de croyances progressistes, dont beaucoup sont incompatibles avec la logique – et certainement avec le christianisme. La conformitĂ© est forcĂ©e moins par l’État que par les Ă©lites qui forment l’opinion publique, et par les entreprises privĂ©es qui, grĂące Ă  la technologie, contrĂŽlent nos vies bien plus que nous ne voudrions l’admettre. Les gĂ©ants des mĂ©dias sociaux de la Silicon Valley intensifient encore la menace totalitaire. Citant Edward Snowden, Dreher note que l’État a dĂ©sormais accĂšs, Ă  perpĂ©tuitĂ©, aux communications de chacun, et que si le gouvernement veut cibler quelqu’un, il n’y a plus aucune raison d’espĂ©rer que la loi soit un refuge. Le rĂ©sultat est la propagation d’un capitalisme de surveillance dans des domaines auxquels les tyrans orwelliens du bloc communiste n’auraient pu que rĂȘver », et l’émergence de ce qu’il appelle un totalitarisme doux. Il est significatif que Dreher cite Ă  plusieurs reprises Hannah Arendt comme autoritĂ© en matiĂšre de totalitarisme. Il cite sa thĂšse bien connue selon laquelle le totalitarisme tend Ă  prendre racine dans une sociĂ©tĂ© d’individus dĂ©racinĂ©s, solitaires et isolĂ©s. Ces individus atomisĂ©s sont des cibles faciles pour une idĂ©ologie qui offre un sens, la possibilitĂ© de faire partie d’une cause. Un autre thĂšme arendtien clĂ© est la rĂ©duction de la raison Ă  un outil pour se donner de la consistance. Une idĂ©ologie, pour Arendt, est par dĂ©finition un systĂšme fermĂ© dĂ©pourvu d’ouverture au mystĂšre qui est la marque de la raison classique. Selon Dreher, dans la mesure oĂč les gĂ©ants amĂ©ricains des mĂ©dias grand public et sociaux encouragent la rĂ©pĂ©tition constante de mĂšmes et de phrasĂ©ologie empruntĂ©s Ă  la thĂ©orie critique des races et Ă  d’autres sources de jargon progressiste, ils encouragent prĂ©cisĂ©ment une pensĂ©e idĂ©ologique. Citant Arendt, Dreher note que ce qui convainc les masses, au point oĂč elles deviennent sensibles au totalitarisme, 
ce ne sont pas les faits, ni mĂȘme les faits inventĂ©s, mais seulement la cohĂ©rence du systĂšme dont ils font vraisemblablement partie. » Aux États-Unis, Ă©crit Dreher Ă  un moment donnĂ©, il est difficile pour le commun des mortels de ne serait-ce qu’imaginer un monde oĂč il faut constamment mentir pour simplement exister. À intervalles rĂ©guliers, il oppose l’URSS totalitaire » aux États-Unis libres et prospĂšres ». Il entend par lĂ , bien sĂ»r, les États-Unis tels qu’ils Ă©taient avant qu’ils ne soient attaquĂ©s par ce qu’il appelle les Social Justice Warriors sjws, les rĂ©volutionnaires woke susmentionnĂ©s. C’est ici, cependant, que Dreher lui-mĂȘme glisse vers un certain style de pensĂ©e technocratique. Au lieu de comprendre d’abord l’ensemble du phĂ©nomĂšne qui se prĂ©sente Ă  lui, il s’en sert pour marquer des points et mieux vendre son rĂ©cit. Sa position de missionnaire l’emporte sur son souci de vĂ©ritĂ©. La façon dont Dreher traite le phĂ©nomĂšne de la Russie et de l’URSS tout au long du XXe siĂšcle manque de nuance et est parfois tout Ă  fait rĂ©ductrice. Pour Dreher, l’ensemble de l’expĂ©rience soviĂ©tique a Ă©tĂ© uniformĂ©ment totalitaire » – comme s’il n’y avait pas de diffĂ©rences importantes entre 1937 et 1967. Pour Dreher, tout au long de son existence, on n’a trouvĂ© dans l’empire soviĂ©tique que mensonges, souffrance et misĂšre matĂ©rielle. Il est vrai que l’URSS, mĂȘme aprĂšs la mort de Staline en 1953, Ă©tait, Ă  bien des Ă©gards, grise elle connaissait des pĂ©nuries chroniques de produits de consommation, le service dans les magasins et les restaurants Ă©tait grossier. Il y avait, surtout dans la premiĂšre pĂ©riode, des persĂ©cutions religieuses. Les grandes Ɠuvres de la philosophie religieuse russe de V. Solovyov, S. Frank, N. Berdyaev, P. Florensky, etc. ont disparu dans des archives secrĂštes. La Russie soviĂ©tique avait beaucoup de choses qui mĂ©ritaient d’ĂȘtre condamnĂ©es dans des termes tels que ceux que l’on trouve en abondance dans le volume de Dreher. Du coup, le lecteur n’a guĂšre de raison de se douter qu’un certain nombre de monastĂšres et d’églises ont Ă©tĂ© autorisĂ©s Ă  rouvrir dans l’Union soviĂ©tique de l’aprĂšs-guerre, ou que des Russes ordinaires ont Ă©tĂ© baptisĂ©s, et que ceux qui n’étaient pas communistes et soucieux de leur carriĂšre pouvaient assister aux services religieux. La majoritĂ©, bien sĂ»r, ne souhaitait plus le faire. L’idĂ©ologie matĂ©rialiste de l’État et la propagande antireligieuse ayant eu un certain impact. S’il est indubitable que l’Union soviĂ©tique ne possĂ©dait pas plusieurs des vĂ©ritables vertus de l’AmĂ©rique de la guerre froide, il est tout aussi vrai qu’elle ne possĂ©dait pas certains des vĂ©ritables dĂ©fauts de l’AmĂ©rique. L’URSS n’était pas un monde centrĂ© sur l’argent. Il Ă©tait plus facile de nouer des amitiĂ©s durables, et pas seulement parce que l’on avait plus de temps Ă  leur consacrer. Les gens pouvaient choisir de consacrer leur vie Ă  des activitĂ©s aussi inutiles – et pourtant la quintessence de l’humain – que l’étude de la poĂ©sie ou la pratique du piano. Les classiques de la littĂ©rature russe du XIXe siĂšcle Ă©taient encore enseignĂ©s, lus et vĂ©nĂ©rĂ©s. Et puis il y a le cinĂ©ma soviĂ©tique. Quelques exemples suffiront. La nuit du carnaval 1956 et L’ironie du sort 1976 d’Eldar Ryazanov sont des chefs-d’Ɠuvre d’humanitĂ© et mĂȘme de joie. Andrei Rublev d’Andrei Tarkovsky, sorti en 1971 bien qu’il ait Ă©tĂ© Ă©ditĂ©, Ă©tait imprĂ©gnĂ© d’un sens tragique et d’une beautĂ© spirituelle. Pendant une grande partie de la pĂ©riode soviĂ©tique, les Ă©missions de radio, de tĂ©lĂ©vision et de théùtre destinĂ©es aux enfants Ă©taient remarquables par leur chaleur et leur bon goĂ»t. Le contraste binaire de Dreher incarne prĂ©cisĂ©ment une logique technocratique de simplification excessive. Le philosophe italien Augusto Del Noce a notĂ© que, du point de vue de la civilisation technologique dirigĂ©e par l’Occident, la rĂ©volution marxiste en Russie Ă©tait considĂ©rĂ©e globalement comme une chose positive, infiniment prĂ©fĂ©rable Ă  l’ordre tsariste antĂ©rieur, avec sa foi chrĂ©tienne embarrassante et son manque de dĂ©mocratie. Le matĂ©rialisme marxiste permettrait Ă  la Russie d’ Ă©voluer » progressivement dans la direction nĂ©cessaire. En fin de compte, l’Occident, grĂące Ă  ses attraits supĂ©rieurs, surmontera le marxisme en s’appropriant les cĂŽtĂ©s nĂ©gatifs du marxisme tout en abandonnant l’humanisme rĂ©siduel du marxisme. DĂ©jĂ  en 1969, Del Noce Ă©crivait que la sociĂ©tĂ© technologique occidentale imitait la mĂ©thode marxiste dans le sens oĂč elle rejetait ce que Marx avait rejetĂ© – en premier lieu le christianisme et Platon. Par contre, la sociĂ©tĂ© technologique va Ă  l’encontre du marxisme en instituant un individualisme absolu. Une telle inversion donne Ă  la civilisation technologique la fausse apparence d’ĂȘtre une dĂ©mocratie » et la continuitĂ© de l’esprit du libĂ©ralisme. » Live Not By Lies de Dreher prĂ©sente le thĂšme classique d’une guerre froide entre un Ouest essentiellement bon et libre et un Est essentiellement mauvais et pas libre. Cela rend d’autant plus choquant le fait qu’un des interlocuteurs hongrois de Dreher observe que les trente prĂ©cĂ©dentes annĂ©es de libertĂ© » ont dĂ©truit plus de mĂ©moire culturelle en Hongrie que toute autre Ă©poque prĂ©cĂ©dente. Ce que ni le nazisme ni le communisme n’ont pu faire, le capitalisme libĂ©ral victorieux l’a fait », lui dit un professeur hongrois. L’idĂ©e libĂ©rale occidentale a abouti Ă  un dĂ©racinement plus complet de la personne du passĂ© et de ses traditions, y compris de la religion » que ce que l’ùre communiste avait rĂ©ussi Ă  faire. De mĂȘme, Timo Krizka, cinĂ©aste slovaque et chroniqueur de la persĂ©cution des fidĂšles Ă  l’époque communiste, a dĂ©clarĂ© que la prospĂ©ritĂ© et la libertĂ© occidentales – la libertĂ© telle que l’Occident la dĂ©finit – n’avaient pas grand-chose Ă  voir avec les aspirations de ces chrĂ©tiens qu’il avait fini par admirer. Ils avaient trouvĂ© un sens mĂȘme Ă  leurs souffrances et vivaient dans la joie malgrĂ© le peu qu’ils possĂ©daient. Ce que Krizka a dĂ©couvert, Ă©crit Dreher, c’est que l’idĂ©e libĂ©rale sĂ©culaire de la libertĂ© si populaire en Occident 
 est un leurre ». Il s’est avĂ©rĂ© que le fait de se libĂ©rer de tout engagement contraignant envers Dieu, le mariage, la famille est un chemin vers l’enfer ». Cela renverse le thĂšme narratif prĂ©cĂ©dent de Dreher. Le mouvement qui s’éloigne du mensonge » et qui, comme on nous l’avait laissĂ© entendre, avait un caractĂšre spatial – un mouvement qui s’éloigne de l’Est de la longue main de Moscou », du communisme, de la Russie, etc. et qui se dirige vers l’Occident, idĂ©alement vers les États-Unis, s’avĂšre plutĂŽt ĂȘtre de nature civilisationnelle. Bien sĂ»r, Dreher nous dit que l’Occident lui-mĂȘme Ă©volue dans des directions analogues Ă  l’ancien ordre communiste. C’est bien le cas. Mais nous voyons maintenant un point trĂšs diffĂ©rent Ă©merger. Le cƓur mĂȘme de l’idĂ©al de la civilisation libĂ©rale, un idĂ©al, de plus, trĂšs ancien en Occident, s’avĂšre, selon Dreher, ĂȘtre un mensonge. Dreher cite le travail du philosophe catholique Michael Hanby, l’un des critiques les plus perspicaces de la modernitĂ© libĂ©rale. Hanby dĂ©crit ce qui pourrait s’avĂ©rer ĂȘtre le fil conducteur reliant le dĂ©tournement actuel de l’Occident rĂ©volutionnaire de la nature biologique, de toute forme traditionnelle, et son apparente adhĂ©sion Ă  une nouvelle utopie » technologique aux qualitĂ©s dystopiques Ă©videntes. Les deux mouvements trouvent leur source ultime dans cette habitude de pensĂ©e qui a dĂ©fini la modernitĂ© libĂ©rale pendant des siĂšcles le mythe du progrĂšs et la science conçue comme le moteur de ce progrĂšs. Pour Hanby, la rĂ©volution sexuelle en constante Ă©volution est au fond, la rĂ©volution technologique et sa guerre perpĂ©tuelle contre les limites naturelles appliquĂ©es extĂ©rieurement au corps et intĂ©rieurement Ă  la comprĂ©hension de soi ». Le dĂ©fi que la pensĂ©e technocratique pose Ă  la notion de vĂ©ritĂ© et de mensonge est fondamental. La perspective technologique se dĂ©veloppe Ă  partir du positivisme implicitement ou explicitement adoptĂ©, sinon par toute la science » occidentale en tant que telle certainement pas par toute la physique ou la science cognitive occidentale, du moins par le scientisme qui est Ă  la mode dans le monde occidental Ă©duquĂ© depuis au moins le dĂ©but du XIXe siĂšcle. Pour la science ainsi comprise, la connaissance ne peut avoir de valeur que dans la mesure oĂč elle sert des fins pratiques. Mais si seul ce qui est du domaine de la rĂ©alitĂ© matĂ©rielle est reconnu comme rĂ©el, alors ce qui est privilĂ©giĂ© par rapport Ă  tout le reste est la transformation de la matiĂšre, une transformation orientĂ©e vers un contrĂŽle toujours plus grand. Une autre consĂ©quence est la nĂ©gation de la mĂ©taphysique et l’affaiblissement de la tradition. Del Noce aide Ă  clarifier pourquoi cela doit ĂȘtre le cas. Si la notion platonicienne de vĂ©ritĂ© qui n’est que mĂ©taphysique » ne fait plus autoritĂ© et si, par consĂ©quent, la vĂ©ritĂ© ne peut plus ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme Ă©tant au-dessus de nous, alors pourquoi devrions-nous la rĂ©vĂ©rer, pourquoi la considĂ©rer comme quelque chose de sacrĂ© ? La sociĂ©tĂ© technologique rejette toute rĂ©vĂ©rence de ce genre. Notez, cependant, ce qui se passe ensuite. Une vĂ©ritĂ© aussi banalisĂ©e devient rapidement ennuyeuse. D’oĂč l’adoration de la nouveautĂ©, d’oĂč la destruction joyeuse de toute tradition, qui est en soi la seule tradition » encore honorĂ©e par l’homme technocratique. Certes, bien avant le dĂ©but du XIXe siĂšcle, la pensĂ©e occidentale Francis Bacon, Niccolo Machiavel, John Locke et leurs hĂ©ritiers avait dĂ©jĂ  rejetĂ© la nature telle qu’elle Ă©tait comprise par les traditions de la pensĂ©e aristotĂ©licienne et platonicienne et les formes de christianisme de l’Orient et de l’Occident influencĂ©es par celles-ci. Dans cette conception antĂ©rieure, non technocratique, de la nature, toutes les choses créées ont une orientation significative vers leur forme idĂ©ale, ou telos. C’est leur nature. En l’absence d’une forme juste pour quoi que ce soit, en l’absence de nature, comme l’a Ă©galement reconnu Martin Heidegger, tout ce qui reste est de la matiĂšre nue au sens d’une ressource » attendant d’ĂȘtre modelĂ©e par une volontĂ© extĂ©rieure. L’ordre technocratique est profondĂ©ment volontariste. Si ce que nous savons du monde n’est pas conditionnĂ© ou limitĂ© par ce que les choses sont, dans leur nature mĂȘme, alors qu’est-ce qui nous empĂȘche de remplacer ce qu’on appelait la nature par ce que nous fabriquons nous-mĂȘmes ? Qu’est-ce qui nous dissuade de supposer que ce qui existe de plus fondamental » est ce que nous fabriquons nous-mĂȘmes ? Du point de vue du mode de connaissance technologique, comme l’a soulignĂ© le philosophe canadien George Grant, les processus de connaissance » et de fabrication » commencent Ă  se confondre. Sous la technocratie, l’état d’esprit technologique atteint son apogĂ©e dĂ©sormais, le sens mĂȘme de la vĂ©ritĂ© change, tout comme la notion de mensonge. La vĂ©ritĂ© est ce que nous fabriquons. Ce que l’on appelait autrefois un mensonge peut ĂȘtre considĂ©rĂ© maintenant comme une simple Ă©tape de ce processus de fabrication. La connaissance technologique ne nous laisse plus que deux façons d’ĂȘtre dans le monde le contrĂŽle ou le conflit. Il n’est plus possible de simplement laisser ĂȘtre » ce qui n’est pas entiĂšrement sous notre contrĂŽle. Tout comme la vĂ©ritĂ© ne suscite plus de rĂ©vĂ©rence, les choses », quelles qu’elles soient – arbres, nations, rochers, visages humains – ne suscitent pas non plus de rĂ©vĂ©rence. Comme le dit Grant, tout ce que nous pouvons devoir, au sens d’un devoir ou d’une obligation nĂ©cessaire envers un autre ĂȘtre, est toujours provisoire par rapport Ă  ce que nous dĂ©sirons crĂ©er ». En d’autres termes, ce qui est dĂ» » Ă  quelque chose est toujours d’abord soumis Ă  notre propre volontĂ©. La volontĂ© technocratique est autonome et libre » spĂ©cifiquement dans le sens oĂč elle n’est pas entravĂ©e par un ordre, un telos ou une obligation antĂ©rieurs. Le rationaliste de style kantien rĂ©pondrait, bien sĂ»r, que les lignes de dĂ©marcation, les principes limitatifs, sont, aprĂšs tout, fixĂ©s ici par l’autonomie et la dignitĂ© a priori de chaque sujet, ou personne. Mais quelle est la source de cette dignitĂ© ? C’est que nous sommes des crĂ©atures capables de concevoir notre propre loi. Et pour cette loi ainsi comprise, faut-il autre chose que la cohĂ©rence ? Dans sa forme moderne et vulgarisĂ©e, la grandeur de la pensĂ©e d’Emmanuel Kant produit le prĂ©tendu ordre fondĂ© sur des rĂšgles » sur lequel les États-Unis fondent la lĂ©gitimitĂ© de leur vision de l’ordre international. Mais un tel ordre » se passe du droit, et ce dans plusieurs sens. Comme je l’ai soutenu ailleurs, un ordre fondĂ© sur le droit exige prĂ©cisĂ©ment la permanence et la disponibilitĂ© de la vĂ©ritĂ© – au minimum une capacitĂ© Ă  dĂ©terminer de maniĂšre fiable ce qui n’est pas vrai. C’est prĂ©cisĂ©ment cette capacitĂ© qui n’existe plus dans l’ordre technocratique. Si la rĂ©alitĂ© et la vĂ©ritĂ© peuvent ĂȘtre créées, fabriquĂ©es, alors le waterboarding peut servir de moyen suffisamment fiable de dĂ©couverte juridique. Le waterboarding, en tant que moyen d’interroger les prisonniers amĂ©ricains, est devenu populaire bien avant toute apparition de la gauche woke » dans la vie amĂ©ricaine. Cela nous amĂšne Ă  une omission notable dans le rĂ©cit de Dreher sur ce que signifie ne pas vivre de mensonges ». L’instrumentalisation de la raison est en effet une pratique rĂ©pandue parmi ceux que Dreher appelle les Social Justice Warriors susmentionnĂ©s. L’utilisation, ou plutĂŽt l’abus de la raison n’est cependant pas une invention originale des sjws. C’est depuis longtemps un trait caractĂ©ristique de la modernitĂ© libĂ©rale en tant que telle. En mĂȘme temps, dans le dĂ©veloppement historique actuel du technologisme volontariste, c’est l’État amĂ©ricain de sĂ©curitĂ© nationale qui a affinĂ© cette approche en faisant de cette instrumentalisation de la raison l’outil le plus vital de son arsenal. Le rĂ©sultat a Ă©tĂ© ces manipulations de l’information » qui ont remplacĂ© ce qu’on appelait autrefois les nouvelles ». En effet, ces manipulations de l’information ne sont plus le fait d’une seule agence, mais de l’ensemble du gouvernement et mĂȘme de l’ensemble du bloc politique. Alors pourquoi blĂąmer Black Lives Matter ? Si la majestĂ© de la loi » – reprĂ©sentĂ©e par l’État lui-mĂȘme, mĂȘme si l’État, sans le reconnaĂźtre, a corrompu le sens mĂȘme de la loi – modĂšle pour le reste de la sociĂ©tĂ© d’une imposition volontariste de sa volontĂ©, pourquoi ĂȘtre surpris lorsque les citoyens d’un tel gouvernement imitent de maniĂšre radicale ce que l’État lui-mĂȘme a dĂ©jĂ  bĂ©ni ? Si la loi modĂšle le volontarisme comme la forme idĂ©ale aujourd’hui technologiquement comprise de la raison » moderne, pourquoi s’étonner que la raison » des citoyens soit Ă©galement corrompue ? Il ne s’agit en aucun cas de prendre le parti des wokes. Leur dĂ©fense moralisatrice de catĂ©gories toujours nouvelles d’opprimĂ©s s’auto-dĂ©truit de toute façon. D’une part, Dreher dĂ©crit avec prĂ©cision leur cynisme rĂ©volutionnaire vis-Ă -vis de la vĂ©ritĂ© », leur rejet de la raison ». D’autre part, il se peut que les rĂ©volutionnaires aient parfois raison de voir clair dans les tromperies d’un pouvoir qui se cache derriĂšre un ersatz de raison » – Foucault, aprĂšs tout, n’avait pas entiĂšrement tort. Le problĂšme est le suivant mĂȘme les biens rĂ©els que les sjws peuvent occasionnellement dĂ©fendre deviennent finalement sans dĂ©fense dĂšs que leur propre logique est adoptĂ©e. Comme l’a dit Schindler La dignitĂ© humaine repose sur le fait que, lorsque l’ordre social s’effondre, face Ă  l’oppression et Ă  la force aveugle du pouvoir, on peut toujours se positionner par rapport Ă  la vĂ©ritĂ©. Mais si le fondement ultime de la vĂ©ritĂ© est lui-mĂȘme suspendu
 alors il n’y a pas d’endroit oĂč se tenir. Arendt, bien connue pour ses Ă©tudes sur le totalitarisme, est moins souvent considĂ©rĂ©e comme une personne prĂ©occupĂ©e par la transformation des États-Unis en un tel systĂšme idĂ©ologique. Bien qu’elle n’ait peut-ĂȘtre pas utilisĂ© le terme technocratie », Arendt Ă©tait trĂšs prĂ©occupĂ©e par une tendance au sein de la haute politique amĂ©ricaine qui abandonnait son souci de la rĂ©alitĂ©, et donc son engagement envers l’ordre factuel qui existe indĂ©pendamment de notre volontĂ©. Dans son commentaire sur les Pentagon Papers, par exemple, Arendt note que les hauts fonctionnaires de l’exĂ©cutif substituaient rĂ©guliĂšrement au monde factuel un monde qu’ils avaient simplement fabriquĂ©, un monde basĂ© sur les apparences. Arendt a fait allusion Ă  des prĂ©occupations similaires lorsqu’elle a Ă©crit, dans son essai intitulĂ© VĂ©ritĂ© et politique », que 
enfin, et c’est peut-ĂȘtre le plus troublant, si les mensonges politiques modernes sont si gros qu’ils nĂ©cessitent un rĂ©arrangement complet de toute la texture factuelle – la crĂ©ation d’une autre rĂ©alitĂ©, pour ainsi dire, dans laquelle ils s’insĂ©reront sans couture, fissure ou cassure, exactement comme les faits s’insĂšrent dans leur propre contexte original – qu’est-ce qui empĂȘche ces nouvelles histoires, images et non-faits de devenir un substitut adĂ©quat Ă  la rĂ©alitĂ© et Ă  la factualitĂ© ? Y a-t-il des raisons suffisantes pour supposer que, dĂ©jĂ  ici, Arendt pensait non seulement aux rĂ©gimes infĂąmes des annĂ©es 30 en Allemagne et en URSS, mais aussi aux États-Unis tels qu’ils Ă©voluaient dĂ©jĂ  Ă  son Ă©poque ? Au moment oĂč elle Ă©crit cet essai, en 1967, deux mensonges majeurs se sont dĂ©jĂ  institutionnalisĂ©s aux États-Unis, mĂȘme si l’un s’avĂšre plus rĂ©ussi que l’autre. Le premier concerne la guerre du Vietnam. Les nombreux mensonges qui ont rendu cette guerre possible ont finalement Ă©tĂ© rendus publics lorsque Daniel Ellsberg a divulguĂ© les Pentagon Papers » en 1971. Arendt a consacrĂ© une attention considĂ©rable Ă  ce rapport et Ă  l’obsession malsaine de l’exĂ©cutif pour la fabrication d’images . D’autre part, les mensonges entourant les assassinats des annĂ©es 1960 n’avaient pas encore, Ă  l’époque, Ă©tĂ© rendus entiĂšrement publics, et ils ne le sont toujours pas. En ce qui concerne l’assassinat de John F. Kennedy, Arendt, dans sa derniĂšre interview, en octobre 1973, remarquait Je pense que le vĂ©ritable tournant dans toute cette affaire a Ă©tĂ© en effet l’assassinat du prĂ©sident. Peu importe comment vous l’expliquez et peu importe ce que vous savez ou ne savez pas Ă  ce sujet, il est tout Ă  fait clair que maintenant, vraiment pour la premiĂšre fois dans une trĂšs longue pĂ©riode de l’histoire amĂ©ricaine, un crime direct a interfĂ©rĂ© avec le processus politique. Et cela a en quelque sorte changĂ© le processus politique. Sa dĂ©claration cela a en quelque sorte changĂ© le processus politique » est remarquable. Elle fait rĂ©fĂ©rence Ă  la naissance de l’utilisation systĂ©matique du mensonge » qui change la rĂ©alitĂ© dans la politique amĂ©ricaine, l’utilisation d’une technologie capable d’assurer la crĂ©ation rĂ©ussie d’une nouvelle rĂ©alitĂ© qui peut, comme Arendt l’a dit, se substituer Ă  la rĂ©alitĂ© et la factualitĂ©. » Dans cette mĂȘme interview, Ă  la question de savoir ce qui motive l’arrogance du pouvoir » de l’exĂ©cutif, elle rĂ©pond C’est vraiment la volontĂ© de dominer, pour l’amour du ciel. Et jusqu’à prĂ©sent, cela n’a pas rĂ©ussi, car je suis toujours assise avec vous Ă  cette table et je parle assez librement 
 d’une certaine maniĂšre, je n’ai pas peur. » Dans le sillage de l’assassinat – je devrais dire les assassinats, car les dĂ©cĂšs de John F. Kennedy, Robert Kennedy et Martin Luther King faisaient bien sĂ»r tous partie de la mĂȘme sĂ©rie – l’atmosphĂšre spirituelle et intellectuelle des États-Unis a subi un changement radical. L’humaniste de formation classique, pourtant dĂ©jĂ  une raretĂ©, a tout simplement disparu de la politique amĂ©ricaine. Le sexe, drogue et rock-and-roll », le mysticisme, Tolkien, bien que de maniĂšre trĂšs diffĂ©rente, ont Ă©galement servi Ă  dĂ©tourner beaucoup d’autres personnes du contact avec la vraie politique. Ceux qui Ă©taient encore attirĂ©s par la politique ne pouvaient ĂȘtre que de deux types. L’un Ă©tait l’ idĂ©aliste » Ă  la Ronald Reagan qui embrassait une version fantaisiste de l’AmĂ©rique et du monde en gĂ©nĂ©ral. L’autre Ă©tait le rĂ©aliste autoproclamĂ©, le technocrate. Arendt, dans ses rĂ©flexions sur les Pentagon Papers, a dĂ©crit ces technocrates et rĂ©solveurs de problĂšmes » comme des hommes intelligents qui, Ă  un degrĂ© plutĂŽt effrayant », sont au-dessus de tout sentimentalisme. Ils mentent systĂ©matiquement, non pas parce qu’ils manquent de toute intĂ©gritĂ©, mais simplement parce que cela leur donne un cadre dans lequel ils peuvent travailler. » Le divorce total entre l’acte et sa signification profonde crĂ©e en effet le cadre idĂ©al pour un travail sans fin. Ce mĂȘme type psychologique en est venu progressivement Ă  occuper tous les bureaux de tous les buildings des think tanks de Washington et de Crystal City. Ce sont eux qui, aprĂšs la chute de l’Union soviĂ©tique, ont Ă©laborĂ© les plans visant Ă  dĂ©cimer une demi-douzaine de pays au Moyen-Orient et en Asie centrale, aprĂšs l’avoir dĂ©jĂ  fait en Asie de l’Est et en AmĂ©rique centrale des annĂ©es 1960 aux annĂ©es 1980. Ce sont eux qui ont parsemĂ© leurs discours de bons mots tels que Tous les dix ans environ, les États-Unis doivent prendre un petit pays minable et le jeter contre le mur, juste pour montrer au monde que nous sommes sĂ©rieux ». Rien ne fournit une base plus vigoureuse pour l’action et le contrĂŽle que la peur, et les technocrates se mettent donc volontiers Ă  crĂ©er les menaces qui suscitent cette peur toujours si utile. On pourrait continuer ainsi. D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, l’impact de ces assassinats a Ă©tĂ© le suivant il a contribuĂ© Ă  l’émergence d’une culture amĂ©ricaine qui, si elle n’est pas littĂ©ralement terrifiĂ©e par la pensĂ©e, l’évite au moins autant qu’il est humainement possible. Il est plus sĂ»r de s’en tenir au scĂ©nario prĂ©-approuvĂ©. Maintenant que le monde dans son ensemble, ou en tout cas les grandes puissances, adoptent la technocratie, le problĂšme du mensonge en politique, ainsi que la signification de la vĂ©ritĂ© » et de la rĂ©alitĂ© », doivent ĂȘtre réévaluĂ©s. Il ne suffit plus de critiquer le mensonge en termes moraux. Seule une critique philosophique et thĂ©ologique peut avoir un espoir d’adĂ©quation avec le dĂ©fi que reprĂ©sente la technocratie, notre nouvelle anti civilisation mondiale. Une fois que le savoir technologique devient omniprĂ©sent, la rĂ©alitĂ© » ne peut plus agir comme une limite ou une discipline contre le mensonge. Entre l’assassinat de Kennedy et aujourd’hui, en ce milieu d’annĂ©e 2021, il y a eu de nombreux cas de crĂ©ation technocratique de nouvelles rĂ©alitĂ©s » englobantes accomplies par l’utilisation de ce que l’on appelait autrefois des mensonges ». Le Russiagate vient certainement Ă  l’esprit. Tout comme l’opĂ©ration Timber Sycamore en Syrie. Tout comme ce fameux suicide dans une prison de New York, en aoĂ»t 2019, d’une personne Ă©galement apparemment liĂ©e aux milieux du renseignement [Epstein, NdT]. Nous n’avons ni le temps ni l’espace pour dĂ©velopper tous ces exemples ici, et de toute façon, il serait inutile de le faire, sauf, peut-ĂȘtre, dans une nouvelle itĂ©ration du Samizdat. L’Empire romain a persistĂ© pendant des siĂšcles sans aucune dĂ©votion notable Ă  la vĂ©ritĂ©. C’est en tout cas l’avis de Simone Weil [la philosophe, NdSF]. La Rome antique a dĂ©montrĂ© l’efficacitĂ© de la combinaison du pouvoir absolu, d’une part, et du maintien d’une rĂ©putation de grandeur, d’autre part. Cette mĂ©thode de domination humaine reposait sur une abondante autopromotion complĂ©tĂ©e par un systĂšme de propagande omniprĂ©sent. Cette mĂȘme propagande Ă©tait d’autant plus convaincante qu’elle suscitait l’effroi par l’usage massif de la force dĂ©ployĂ©e contre quiconque y rĂ©sistait. Dans ses RĂ©flexions sur les origines de l’hitlĂ©risme, Weil a trouvĂ© dans la Rome antique l’inspiration originelle de cette puissance qui, au moment mĂȘme oĂč elle Ă©crivait, terrorisait la France et la majeure partie du reste du continent europĂ©en. La Rome antique Ă©tait avant tout un systĂšme volontariste, mĂȘme si ce n’était pas, du moins au sens de ce terme que nous avons explorĂ© plus haut, un systĂšme technocratique. Certes, sa conception de la nature et de la science diffĂ©rait grandement de celle de la GrĂšce antique. Ce qui prĂ©occupait Rome avant tout, selon Weil, c’était son prestige. Toutes ces cruautĂ©s [le traitement rĂ©servĂ© par Rome Ă  Carthage, entre autres massacres] constituaient le moyen d’élever son prestige. Le principe central de la politique romaine 
 Ă©tait de maintenir son propre prestige dans toute la mesure du possible, et quel qu’en soit le prix. » Plus loin dans l’essai, elle ajoute que rien n’est plus essentiel Ă  une politique fondĂ©e sur le prestige que la propagande. » Je me demande souvent si, si Simone Weil Ă©crivait aujourd’hui, elle aurait vu dans les États-Unis le digne successeur de la Rome antique. Certains indices, parsemĂ©s dans ses Ă©crits, laissent penser qu’elle aurait pu ĂȘtre encline Ă  aller dans ce sens. Dans A Propos de la question coloniale », elle Ă©crit Nous savons bien qu’il existe un grave danger d’amĂ©ricanisation de l’Europe aprĂšs la guerre, et nous savons ce que nous perdrions si cela devait arriver. Ce que nous devrions perdre, c’est cette partie de nous-mĂȘmes qui s’apparente Ă  l’Orient. 
 il semble que l’Europe ait pĂ©riodiquement besoin de contacts authentiques avec l’Est afin de rester spirituellement vivante
 l’amĂ©ricanisation de l’Europe conduirait Ă  l’amĂ©ricanisation du monde entier. Weil s’inquiĂšte que la domination de l’AmĂ©rique aprĂšs la guerre signifie que l’humanitĂ© dans son ensemble perdra son passĂ©. » Ce que Weil craignait s’est presque dĂ©jĂ  produit. Certes, que ce soit l’AmĂ©rique ou un autre pays qui agisse comme moteur de l’ordre technocratique n’a, en fin de compte, que peu d’importance. Tant qu’une grande puissance – les États-Unis, la Chine, la Russie, l’Allemagne, etc. – adopte la technocratie, cela dĂ©clenche un mĂ©canisme de rĂ©troaction qui rend presque impossible pour toute autre nation de faire un choix civilisĂ©. Aujourd’hui, la Russie craint clairement que le rejet de l’approche technologique ne fasse d’elle une proie facile pour les prĂ©dateurs extĂ©rieurs, et son alliance croissante avec la Chine n’est guĂšre propice Ă  l’abandon de la technocratie. Et pourtant, de toutes les grandes puissances, seule la Russie a les moyens historiques de s’engager rĂ©solument dans une autre direction. Il fut un temps, qui semble s’ĂȘtre achevĂ© au milieu de l’administration Trump, oĂč les conseillers du Kremlin conseillaient d’embrasser la tradition russe, influencĂ©e par le christianisme byzantin, d’une rationalitĂ© fondĂ©e sur la mĂ©taphysique. Ils ont fait valoir qu’un tel traditionalisme constituerait un exemple attrayant, tant Ă  l’intĂ©rieur qu’à l’extĂ©rieur de la Russie, et qu’il aurait l’avantage supplĂ©mentaire de relier la politique russe Ă  quelque chose que de nombreux Russes ordinaires pourraient respecter et pour lequel ils Ă©prouveraient de l’affection. Le problĂšme de la conciliation de la politique – en particulier d’une politique qui embrasse la vĂ©ritĂ© – et de la nĂ©cessitĂ© pour un public de ressentir une affection authentique pour son pays et son passĂ©, est apparu au grand jour dans de nombreux pays ; aux États-Unis, il est au cƓur mĂȘme d’une crise nationale. En attendant, le rĂ©sultat de ces efforts des conseillers du Kremlin reste, au mieux, assez ambigu. Les politiciens sont des pragmatiques. Ce qui n’apporte pas de rĂ©sultats est gĂ©nĂ©ralement rejetĂ©, et les ouvertures vers le monde extĂ©rieur fondĂ©es sur la tradition » n’ont rien apportĂ© Ă  la Russie. Est-il possible de terminer sur une note d’espoir ? Je ne peux pas parler pour la Chine. D’ailleurs, je ne peux pas non plus parler pour l’Angleterre, l’Allemagne ou la France. Quoi qu’il en soit, ce que j’ai vu de la Russie d’aujourd’hui suffit Ă  entretenir l’espoir que, si les États-Unis ou toute autre grande puissance amorçait de maniĂšre inattendue une rupture avec le projet technocratique, pour embrasser au contraire la tradition de la rationalitĂ© qui considĂšre la vĂ©ritĂ© comme sacrĂ©e, il y a de bonnes chances, dĂšs aujourd’hui, qu’elle soit accueillie par la rĂ©ciprocitĂ© de la Russie et, le cas Ă©chĂ©ant, par le pardon. Nous devons, bien sĂ»r, mettre de cĂŽtĂ© les notions romantiques sur les Russes. Certains sont matĂ©rialistes. Certains sont des technocrates. Certains sont des tricheurs. Comme tout autre peuple, les Russes ont beaucoup de dĂ©fauts. Pourtant, il reste en Russie un contingent non nĂ©gligeable de personnes qui n’ont pas encore oubliĂ© leur tradition millĂ©naire et qui murmurent parfois, avec Ă©motion, la phrase Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons Ă  ceux qui nous ont offensĂ©s ». Ces personnes, que l’on appelle des chrĂ©tiens, ont encore au moins une base solide sur laquelle s’appuyer en Russie. Pouvons-nous en dire autant en Occident ? Paul R. Grenier est le prĂ©sident et fondateur de Centre Simone Weil pour la philosophie politique Traduit par Wayan, relu par HervĂ©, pour le Saker Francophone NDLR Voici l’interview rĂ©cente faite par l’équipe de Reiner Fuellmich de l’archevĂȘque Mgr Carlo Maria ViganĂČ. Mgr Vigano est l’un des rares membres Ă©minents de l’Eglise Catholique Ă  s’ĂȘtre Ă©levĂ© contre la gestion de la pandĂ©mie. Il est sans doute aussi celui qui a Ă©tĂ© le plus audible, bien que d’autres – pas assez nombreux – se soient aussi Ă©levĂ©s contre la dictature sanitaire et les injections gĂ©niques Covid Mgr Schneider, le Cardinal MĂŒller, Mgr Raymond Burke, le Cardinal Janis Pujats, Mgr Tomash Peta, Mgr Joseph E. Strickland, Mgr Jan Pawel Lenga, voir aussi la DĂ©claration de BethlĂ©em du 15 dĂ©cembre 2021 et l’appel pour l’Église et pour le monde aux fidĂšles catholiques et aux hommes de bonne volontĂ© de mai 2020 dont on peut voir les premiers signataires ici. Voir aussi la partie 2 de l’interview ici ComitĂ© Corona Votre Excellence, de nombreuses personnes vous connaissent et vous apprĂ©cient beaucoup pour avoir Ă©tĂ© un homme sincĂšre dans un environnement souvent malhonnĂȘte, mĂȘme pendant votre service au Vatican. Vous avez servi comme diplomate de haut niveau, en particulier comme nonce du Vatican aux États-Unis, reprĂ©sentant le pape auprĂšs des Églises locales aux États-Unis. C’est pour nous un grand honneur et une grande joie de pouvoir vous parler aujourd’hui. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet et de vous demander votre avis sur la situation politique mondiale, notamment en ce qui concerne la crise dite de Corona, veuillez nous parler un peu de votre histoire personnelle, afin que les spectateurs qui ne vous connaissent pas encore sachent qui vous ĂȘtes. Mgr ViganĂČ Tout d’abord, je voudrais vous adresser mes salutations les plus cordiales, Monsieur l’Avocat Reiner FĂŒllmich, ainsi qu’à tous vos collaborateurs et collĂšgues, et vous rendre hommage pour avoir dĂ©veloppĂ© l’idĂ©e de la Commission Corona. Vos recherches sur la gestion de l’urgence Covid-19 et des essais de masse contribuent largement Ă  rassembler des preuves afin de traduire les responsables en justice et de les punir. C’est une contribution importante en vue de la crĂ©ation d’une alliance antimondialiste, car les auteurs de la farce de la pandĂ©mie sont les mĂȘmes personnes qui veulent aujourd’hui pousser le monde vers une guerre totale et une crise Ă©nergĂ©tique permanente. En ce qui concerne ma carriĂšre », il n’y a pas grand-chose Ă  dire je suis un archevĂȘque catholique qui a occupĂ© diffĂ©rents postes Ă  responsabilitĂ© au Vatican, aussi bien Ă  la SecrĂ©tairerie d’État du Saint-SiĂšge qu’au gouvernorat de l’État de la CitĂ© du Vatican et en tant que nonce apostolique au Nigeria et enfin, par la volontĂ© de BenoĂźt XVI, aux États-Unis. Ma notoriĂ©tĂ© — totalement involontaire — rĂ©sulte de ma position sur le scandale sexuel de l’ancien cardinal amĂ©ricain Theodore McCarrick et d’autres affaires, non moins graves, impliquant des membres haut placĂ©s de la hiĂ©rarchie. En tant que successeur des apĂŽtres, je ne pouvais pas rester silencieux face aux tentatives de dissimulation de ces faits honteux par la soi-disant mafia de la lavande, qui bĂ©nĂ©ficie du soutien et de la protection de Bergoglio. ComitĂ© Corona vous avez un CV impressionnant — mais si l’on cherche votre nom dans les anciens mĂ©dias mainstream, on trouve des articles diffamatoires qui vous accusent, entre autres, de diffuser de la propagande du Kremlin et de faire des dĂ©clarations confuses. En y regardant de plus prĂšs, il nous semble que ce n’est pas du tout le cas, bien au contraire, vous restez plutĂŽt fidĂšle Ă  votre rĂ©putation d’homme sincĂšre mĂȘme dans un environnement peu sincĂšre, mĂȘme si cela vous porte prĂ©judice personnellement. OĂč voyez-vous la cĂ©sure » ou la rupture » dans votre parcours, oĂč cette vertu a Ă©tĂ© transformĂ©e en tare par les anciens mĂ©dias ? Quelle ligne rouge avez-vous franchie ; sur quel sujet votre franchise est-elle devenue un danger pour le rĂ©cit public ? Mgr Vigano Les fausses accusations sont l’un des moyens utilisĂ©s par ceux qui veulent Ă©liminer un adversaire qu’ils craignent et ne peuvent pas combattre loyalement. En l’occurrence, je suis considĂ©rĂ© comme inconfortable tant par les reprĂ©sentants de l’Église profonde que par la cabale bergoglienne, dont je dĂ©nonce les scandales et les dissimulations depuis l’affaire McCarrick. Et je suis tout aussi inconfortable pour l’État profond, qui a pu compter sur la complicitĂ© du Saint-SiĂšge ainsi que de la quasi-totalitĂ© de l’épiscopat mondial dans les Ă©vĂ©nements de ces derniĂšres annĂ©es. La voix dissonante d’un Ă©vĂȘque, en particulier lorsqu’il formule des plaintes fondĂ©es sur des faits irrĂ©futables, risque de remettre en question le rĂ©cit officiel, tant en ce qui concerne le prĂ©tendu renouveau de l’Église sous ce pontificat » que la farce de la pandĂ©mie et la vaccination » de masse. MĂȘme dans la rĂ©cente crise entre la Russie et l’Ukraine, l’élite mondialiste, l’OTAN, l’État profond amĂ©ricain, l’Union europĂ©enne, le Forum Ă©conomique mondial, toute la machinerie mĂ©diatique et le Vatican sont du mĂȘme cĂŽtĂ©. L’intervention de Poutine en Ukraine est considĂ©rĂ©e comme une menace pour le Nouvel Ordre Mondial, qui doit ĂȘtre neutralisĂ©e, mĂȘme au prix d’un conflit mondial. Si je dois donc identifier un point de rupture » sur le front ecclĂ©sial, il a dĂ©finitivement coĂŻncidĂ© avec ma dĂ©nonciation du rĂ©seau de complicitĂ©s et des scandales de clercs et de prĂ©lats corrompus que Bergoglio a dĂ©libĂ©rĂ©ment et obstinĂ©ment tentĂ© d’étouffer. Sur le front civil, la ligne rouge me semble avoir Ă©tĂ© franchie avec mon Appel pour l’Église et le monde d’il y a deux ans [en mai 2020], dans lequel je dĂ©nonçais la menace que reprĂ©sentait le coup d’État silencieux menĂ© Ă  l’aide de l’état d’urgence sanitaire. L’urgence Ă©nergĂ©tique et l’urgence alimentaire font toujours partie, avec l’urgence guerriĂšre, des scĂ©narios » inquiĂ©tants que le Forum Ă©conomique mondial et les Nations unies ont dĂ©crits de maniĂšre trĂšs dĂ©taillĂ©e longtemps Ă  l’avance. Lorsqu’un jour, pas si lointain, un tribunal jugera ces criminels et leurs complices dans les institutions de presque toutes les nations occidentales, ces documents constitueront la preuve de la prĂ©paration du plus grand coup d’État de tous les temps. Et la mĂȘme chose se produira en ce qui concerne les affaires ecclĂ©siastiques, montrant que la dĂ©viation doctrinale et morale qui a commencĂ© avec le Concile Vatican II a créé les conditions nĂ©cessaires Ă  la corruption doctrinale et morale du clergĂ© et Ă  la dĂ©lĂ©gitimation simultanĂ©e de l’autoritĂ© des pasteurs. N’oublions pas que les processus rĂ©volutionnaires se sont toujours appuyĂ©s sur les vices et les faiblesses de leurs reprĂ©sentants, aussi bien pour dĂ©truire l’État que pour affaiblir l’Église. ComitĂ© Corona Votre Excellence, la crise Corona et Measures entre dans sa troisiĂšme annĂ©e ; entre-temps, la conduite de la guerre Ă  l’Est et surtout l’incitation massive Ă  la guerre par la politique et les mĂ©dias sont venues s’y ajouter. Comment jugez-vous cette Ă©volution ? Mgr Vigano Clarifions un point fondamental La crise ukrainienne a Ă©tĂ© sciemment provoquĂ©e par l’État profond afin de contraindre le monde Ă  mettre en Ɠuvre les rĂ©formes du Great Reset, notamment ce que l’on appelle la transition technologique » et le tournant vert ». C’est la deuxiĂšme Ă©tape du coup d’État technocratique mondialiste aprĂšs la farce de la pandĂ©mie. La psychopandĂ©mie Ă©tait la premiĂšre Ă©tape d’une vĂ©ritable attaque visant Ă  prendre le contrĂŽle des gouvernements. En rĂ©alitĂ©, ils ne cherchent aujourd’hui qu’à contourner le pouvoir politique, qui n’était jusqu’à prĂ©sent qu’un simple exĂ©cutant d’ordres. Sous prĂ©texte de pandĂ©mie, ils ont mis en place des systĂšmes de contrĂŽle dĂ©taillĂ© de la population, y compris des systĂšmes de traçabilitĂ© des citoyens individuels inoculĂ©s avec le sĂ©rum gĂ©nĂ©tique expĂ©rimental. Pas plus tard que ces derniers jours, le PDG de Pfizer Albert Bourla a dĂ©clarĂ© au Forum de Davos Imaginez une puce biologique contenue dans une pilule qui, lorsqu’elle est avalĂ©e, passe dans l’estomac et envoie un signal. [
] Imaginez les applications, la possibilitĂ© de rendre les gens dociles. [
] Ce qui se passe dans ce domaine est fascinant » ici. Et Albert Bourla dit ce qui se passe » parce qu’il parle de technologies existantes et non de projets imaginaires. L’existence du graphĂšne et des nanocircuits auto-assemblĂ©s est dĂ©sormais admise mĂȘme par ceux qui, il y a un an encore, traitaient de conspirationnistes » ceux qui tiraient la sonnette d’alarme. Les populations des pays qui ont adhĂ©rĂ© Ă  l’Agenda 2030 sont dĂ©sormais pour la plupart vaccinĂ©es », ou plutĂŽt gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ©es, et leur systĂšme immunitaire est dĂ©sormais affaibli de maniĂšre irrĂ©versible. Et peut-ĂȘtre — comme le dĂ©noncent maintenant certains juristes — dĂ©couvrira-t-on qu’on leur a injectĂ©, en mĂȘme temps que le sĂ©rum gĂ©nĂ©tique, des puces capables de contrĂŽler mĂȘme les rĂ©actions des gens, d’influencer leur comportement et de les rendre dociles en cas de troubles, ou violents s’il est nĂ©cessaire d’avoir un prĂ©texte pour des interventions militaires. Nous sommes bien au-delĂ  d’un coup d’État global il s’agit de la plus grande, de la plus retentissante, de la plus inĂ©dite attaque contre la personne humaine contre la libertĂ© de l’homme, sa conscience et sa volontĂ©. On imagine bien le risque qu’il y a Ă  confier Ă  l’OMS le contrĂŽle souverain des systĂšmes de santĂ© de diffĂ©rents pays en cas de pandĂ©mie, alors que ceux qui doivent dĂ©cider des campagnes de vaccination et des traitements, des mesures d’endiguement et de confinement, sont tous financĂ©s par les grands groupes pharmaceutiques et par la Fondation Bill & Melinda Gates, qui thĂ©orise sur la pandĂ©mie Ă©ternelle et le vaccin de rappel Ă©ternel. MĂȘme la rĂ©solution qui devait ĂȘtre votĂ©e Ă  l’OMS — et qui a Ă©tĂ© empĂȘchĂ©e, du moins pour le moment — allait dans le sens d’un contrĂŽle total par la synarchie mondialiste. Il ne faut donc pas s’étonner si l’OMS, dans une tentative lamentable de dissimuler les effets secondaires du sĂ©rum gĂ©nĂ©tique expĂ©rimental, tire maintenant la sonnette d’alarme au sujet de la prĂ©tendue variole du singe, dont la symptomatologie ressemble Ă©trangement Ă  certains des effets secondaires du vaccin » Ă  ARNm ici. Tant l’OMS que l’Agence europĂ©enne des mĂ©dicaments financĂ©e Ă  75 % par BigPharma ont montrĂ© qu’elles se trouvent dans un conflit d’intĂ©rĂȘts Ă©vident et qu’elles sont totalement dĂ©pendantes de l’industrie pharmaceutique. En ce qui concerne la crise russo-ukrainienne, ce qui aurait dĂ» ĂȘtre une opĂ©ration de paix visant Ă  mettre fin Ă  la persĂ©cution ethnique de la minoritĂ© russophone d’Ukraine par des extrĂ©mistes nĂ©onazis s’est dĂ©libĂ©rĂ©ment et coupablement transformĂ© en guerre. Les appels rĂ©pĂ©tĂ©s du prĂ©sident Poutine Ă  la communautĂ© internationale pour qu’elle respecte le protocole de Minsk sont tombĂ©s dans l’oreille d’un sourd. Pourquoi ? Pour la simple raison qu’il s’agissait d’une excellente opportunitĂ©. Tout d’abord, c’était l’occasion de crĂ©er artificiellement une crise Ă©nergĂ©tique mondiale afin de forcer la transition vers des sources d’énergie alternatives, avec tout le business que cela implique. Sans crise, comment imposer l’augmentation des prix du gaz et de l’essence comme instrument pour contraindre les entreprises et les individus Ă  la fameuse transition Ă©cologique » que personne n’a jamais choisie et qui a Ă©tĂ© imposĂ©e par des bureaucrates, eux-mĂȘmes asservis par les Ă©lites ? DeuxiĂšmement, pour dĂ©truire de maniĂšre contrĂŽlĂ©e et impitoyable toutes les entreprises considĂ©rĂ©es comme inutiles ou nuisibles Ă  l’économie globale des multinationales. Des millions d’entreprises artisanales, de petites entreprises qui font l’originalitĂ© des nations d’Europe et de l’Italie en particulier, ont Ă©tĂ© contraintes Ă  la fermeture parce que, aprĂšs les catastrophes provoquĂ©es par les bouclages et les rĂšgles de la psychopandĂ©mie, on a provoquĂ© une hausse des prix du gaz et du pĂ©trole, avec des spĂ©culations criminelles du marchĂ© » et sans que la FĂ©dĂ©ration de Russie n’obtienne un centime de plus. Tout cela a Ă©tĂ© provoquĂ© par l’Union europĂ©enne, sur ordre de l’OTAN, Ă  l’aide de sanctions qui se rĂ©percutent sur ceux qui les ont imposĂ©es. L’effondrement de l’économie traditionnelle n’est pas la consĂ©quence malheureuse d’un conflit inattendu, mais l’action criminelle dĂ©libĂ©rĂ©e d’une mafia mondiale, en comparaison de laquelle la mafia traditionnelle apparaĂźt comme un partenariat avantageux. L’avantage de cette opĂ©ration subversive profite aux multinationales, qui peuvent racheter des entreprises et des biens immobiliers Ă  des prix dĂ©fiant toute concurrence, ainsi qu’aux sociĂ©tĂ©s financiĂšres, qui bĂ©nĂ©ficient de crĂ©dits accordĂ©s Ă  des millions de nouveaux pauvres. LĂ  encore, les objectifs idĂ©ologiques — et diaboliques — de l’élite se servent de la complicitĂ© de potentats Ă©conomiques dont l’objectif est tout simplement de faire du profit. Avec la guerre, l’industrie de l’armement et la non moins florissante industrie des technologies de l’information et des mercenaires ont dĂ©sormais la possibilitĂ© de conclure des affaires lucratives qui leur permettent de rĂ©compenser gĂ©nĂ©reusement les politiciens qui ont votĂ© pour la livraison d’armes et de soutien Ă  l’Ukraine. TroisiĂšmement, la guerre en Ukraine devait notamment servir Ă  Ă©touffer le scandale Hunter Biden qui, avec la sociĂ©tĂ© Metabiota, a financĂ© des laboratoires biologiques dans lesquels sont fabriquĂ©es des armes bactĂ©riologiques de destruction massive. Le siĂšge de l’aciĂ©rie d’Azovstal Ă©tait justement justifiĂ© par la nĂ©cessitĂ© de cacher aussi bien les membres des troupes Ă©trangĂšres de l’OTAN avec les nĂ©onazis d’Azov et de Pravij Sektor que les laboratoires biologiques interdits par les conventions internationales et dans lesquels des expĂ©riences devaient ĂȘtre menĂ©es sur la population locale. QuatriĂšmement, parce que le rĂ©cit de la pseudo pandĂ©mie, malgrĂ© la complicitĂ© des mĂ©dias mainstream, n’a pas pu empĂȘcher la vĂ©ritĂ© d’éclater au grand jour et de se rĂ©pandre progressivement dans des cercles de plus en plus larges de l’opinion publique la crise ukrainienne devait ĂȘtre une opĂ©ration bien organisĂ©e visant Ă  dĂ©tourner l’attention des masses afin d’empĂȘcher que les nouvelles de plus en plus incontrĂŽlables sur les effets mortels du sĂ©rum expĂ©rimental et les consĂ©quences catastrophiques des mesures prises par les nations pendant la pandĂ©mie d’urgence ne soient connues. La falsification des donnĂ©es est dĂ©sormais Ă©vidente ; la dissimulation dĂ©libĂ©rĂ©e des rĂ©sultats de la premiĂšre phase de l’expĂ©rience est admise par les entreprises pharmaceutiques elles-mĂȘmes ; l’inutilitĂ© des masques et du confinement est prouvĂ©e par plusieurs Ă©tudes ; les dommages causĂ©s Ă  l’équilibre psychophysique de la population et en particulier aux enfants et aux personnes ĂągĂ©es sont incalculables, tout comme les dommages causĂ©s aux Ă©tudiants par l’enseignement Ă  distance. Retenir les gens devant la tĂ©lĂ©vision ou dans les mĂ©dias sociaux avec de la propagande antirusse pour les empĂȘcher de comprendre ce qui leur a Ă©tĂ© fait est le moins que puissent faire ces criminels fous, des criminels qui sont autant responsables de la pandĂ©mie que de la crise russo-ukrainienne. Si nous examinons le scĂ©nario de ce drame planifiĂ© par l’élite mondialiste, nous constatons qu’en plus du scĂ©nario de la pandĂ©mie, il existe d’autres scĂšnes planifiĂ©es qui ne sont pas moins inquiĂ©tantes et que nous pouvions dĂ©jĂ  prĂ©voir depuis l’annĂ©e derniĂšre dans les mĂ©dias la crise Ă©nergĂ©tique, qui n’est pas la consĂ©quence regrettable d’une crise imprĂ©visible en Ukraine, mais plutĂŽt un moyen d’imposer d’une part l’ Ă©conomie verte », justifiĂ©e par une urgence climatique inexistante, et d’autre part de dĂ©truire les Ă©conomies nationales, en poussant les entreprises Ă  la faillite au profit des multinationales, en crĂ©ant du chĂŽmage et donc une main-d’Ɠuvre sous-payĂ©e, en obligeant les nations Ă  s’endetter parce qu’on les a dĂ©possĂ©dĂ©es de leur souverainetĂ© fiscale, ou en tout cas Ă  s’endetter durablement Ă  cause des prĂ©lĂšvements obligatoires. L’urgence alimentaire est aussi dans le scĂ©nario de Klaus Schwab elle a commencĂ© pour certains produits aux États-Unis et en Europe, et plus gĂ©nĂ©ralement pour les cĂ©rĂ©ales et les produits cĂ©rĂ©aliers dans de nombreux pays d’Afrique et d’Asie. Nous dĂ©couvrons ensuite que Bill Gates est le plus grand propriĂ©taire terrien des États-Unis lorsqu’il y a une pĂ©nurie de cĂ©rĂ©ales et de produits agricoles ; et que Gates est le patron d’une start-up qui produit du lait humain artificiel » lorsqu’il y a une pĂ©nurie de lait en poudre pour les bĂ©bĂ©s aux États-Unis. Et n’oublions pas que les multinationales de l’agroalimentaire parviennent Ă  imposer l’utilisation de leurs semences stĂ©riles — qu’il faut racheter chaque annĂ©e — et Ă  interdire l’utilisation des semences traditionnelles, ce qui permettrait aux pays pauvres de ne pas ĂȘtre dĂ©pendants d’elles. Celui qui a conçu la sĂ©rie de crises actuelles, dont les racines ont Ă©tĂ© posĂ©es au dĂ©but des annĂ©es 1990 avec la privatisation des entreprises publiques, a Ă©galement veillĂ© Ă  ce que les personnes formĂ©es Ă  cet effet par le Forum Ă©conomique mondial siĂšgent dans les gouvernements, les institutions et les agences internationales, Ă  la tĂȘte des banques centrales et des grands actifs stratĂ©giques, dans les mĂ©dias et dans les principales religions du monde. Regardez les Premiers ministres des principaux pays europĂ©ens, du Canada, de l’Australie et de la Nouvelle-ZĂ©lande ils ont tous Ă©tĂ© recrutĂ©s au sein du groupe des Young Global Leaders for Tomorrow », et le fait qu’ils siĂšgent aux plus hauts niveaux de direction de ces nations, de l’ONU et de la Banque mondiale devrait ĂȘtre plus que suffisant pour les traduire en justice pour subversion et trahison. Ceux qui ont jurĂ© d’appliquer les lois dans l’intĂ©rĂȘt de leurs propres nations commettent un parjure au moment oĂč ils doivent rĂ©pondre de leurs propres actions non pas devant les citoyens de leurs nations, mais devant des technocrates sans visage que personne n’a Ă©lus. Il est facile de rejeter tout cela comme une thĂ©orie du complot », mais un tel rejet n’est plus tenable, pas plus que l’accusation de complicitĂ© » Ă  l’encontre de quiconque exprime sa perplexitĂ© face Ă  la crise russo-ukrainienne et Ă  sa gestion au niveau international. Ceux qui ne veulent pas comprendre l’intrigue, parce qu’ils ont peur de ce qu’ils pourraient dĂ©couvrir, s’obstinent Ă  nier qu’il y ait un scĂ©nario et un metteur en scĂšne, qu’il y ait des acteurs et des figurants, des dĂ©cors et des costumes. Mais peut-on vraiment croire que les personnes les plus riches et les plus puissantes du monde ont acceptĂ© de lancer une telle attaque contre l’humanitĂ© pour rĂ©aliser leur rĂȘve mondialiste dĂ©lirant, en dĂ©ployant une quantitĂ© Ă©norme d’énergie et de ressources, sans avoir tout planifiĂ© au prĂ©alable dans les moindres dĂ©tails et en laissant tout au hasard ? Si les personnes qui veulent acheter une maison ou crĂ©er une entreprise planifient tout avec soin, pourquoi s’agirait-il d’une thĂ©orie du complot » lorsqu’elles rĂ©alisent que l’élite doit recourir au mensonge et Ă  la tromperie pour obtenir des rĂ©sultats inconcevables et criminels ? Si vous me permettez une analogie, je dirais que notre attitude face aux faits actuels est comparable Ă  quelqu’un qui doit assembler un puzzle composĂ© de milliers de piĂšces sans avoir l’image finale devant lui. Ceux qui ont assemblĂ© le puzzle » mondialiste l’ont fait dans l’intention de rendre mĂ©connaissable l’image finale de ce qu’ils veulent obtenir. Mais celui qui voit l’image complĂšte, ou mĂȘme une partie importante, commence Ă  voir comment les piĂšces s’assemblent. Et celui qui a vu l’image finale sait aussi comment interprĂ©ter le silence et la connivence des fonctionnaires du gouvernement et mĂȘme des partis d’opposition, comment expliquer la complicitĂ© des mĂ©decins et des ambulanciers dans les crimes commis dans les hĂŽpitaux contre toutes les connaissances scientifiques, et la complicitĂ© des Ă©vĂȘques et des prĂȘtres qui sont allĂ©s jusqu’à refuser les sacrements aux personnes non vaccinĂ©es. DĂšs que de grandes piĂšces du puzzle seront visibles — et c’est ce qui se passe actuellement —, il sera beaucoup plus facile de mettre les autres piĂšces Ă  leur place. Et alors, Klaus Schwab, George Soros, Bill Gates, les autres conspirateurs et ceux qui dirigent dans l’ombre cette conspiration mondiale criminelle seront en fuite pour ne pas ĂȘtre lynchĂ©s. + Carlo Maria ViganĂČ, archevĂȘque 27 mai 2022 Sources et MPI Cet entretien au format pdf Post Views 216 Expert en stratĂ©gie digitale, Thomas Ka a vu dans certaines recommandations de la Ciase des applications concrĂštes au monde de l’entreprise, oĂč les abus de pouvoir sont loin d’ĂȘtre des grands intĂ©rĂȘts du rapport de la Ciase sur les abus et agressions sexuels au sein de l’Église est d’offrir une rĂ©flexion renouvelĂ©e sur la notion d’autoritĂ©. Son analyse et ses recommandations peuvent s’appliquer aux organisations sociales, comme l’entreprise. À ce titre, le dirigeant chrĂ©tien y trouvera un intĂ©rĂȘt certain. L’entreprise est en effet lieu d’exercice du pouvoir. Un lieu, physique ou remote Ă  distance, qui met en relation des personnes dans un rapport de subordination. Du pouvoir, il faut penser l’abus. Or, dans l’entreprise, communautĂ© humaine non dĂ©mocratique, l’abus se confond souvent avec l’usage. Une cartographie des risques Identifier toutes les formes d’abus de pouvoir — au travers d’un travail s’apparentant Ă  une cartographie des risques. » Cette phrase tirĂ©e de la recommandation numĂ©ro 3 du rapport de la Ciase est intĂ©ressante Ă  plusieurs titres. Au sein de l’entreprise, l’abus de pouvoir n’est pas un risque, c’est une pratique courante, au moins un effet systĂ©mique. Dans un grand groupe ou dans une PME, il est conseillĂ© de prendre en compte et d’établir une cartographie des risques. Mieux identifier les postes sujets Ă  l’abus pour former les personnes voire juguler les situations est un impĂ©ratif. Pour le dirigeant chrĂ©tien, c’est un appel Ă  un travail de discernement sur ses pratiques, ses habitudes pour se remettre en cause et dĂ©tecter les situations d’abus comme de conscience critiqueDeuxiĂšme enseignement utile de la Ciase en direction des entreprises, l’exercice du jugement critique. La recommandation 6 prĂ©conise d’ enseigner aux fidĂšles et, en particulier, aux plus jeunes et aux adolescents, l’exercice de la conscience critique en toutes circonstances ». Ce passage pose un clair-obscur sur l’esprit critique au sein de l’entreprise. Nous savons tous quels sont les risques de l’esprit grĂ©gaire le troupeau tremblant collĂ© Ă  la ou le dirigeante
 L’esprit critique, dans sa forme bienveillante, est rare ; le courage de s’élever contre une situation ou d’apporter un esprit contraire l’est tout autant au sein des entreprises. Chaque personne chargĂ©e de diriger, et de trancher, devrait au contraire faire fleurir l’esprit critique au moment des analyses et les valoriser comme un enrichissement. Sanctionner, faire taire, railler ou laisser la meute des N-2 Ă©teindre une voix diffĂ©rente n’apporte finalement que l’appauvrissement de l’action ou des concepts qui la advenir le sujetL’expression populaire ce n’est pas parole d’Évangile » nous revient en tĂȘte avec ce passage de la recommandation 3 Souligner que les Évangiles doivent ĂȘtre source d’inspiration pour un accompagnement oĂč l’enjeu est de faire advenir le sujet et non pas de le dominer dans une manipulation. » L’abus naĂźt de la position dominante, il prospĂšre aussi Ă  l’ombre des faux prophĂštes », ceux qui savent manipuler un texte, pervertir des situations. C’est ainsi que l’on peut Ă©craser l’humain au nom du chiffre d’affaires, dĂ©truire des personnes au bĂ©nĂ©fice de ce monstre froid que peut devenir l’entreprise. Au sein d’une entreprise respectueuse des personnes, ne pas manipuler la vĂ©ritĂ© au service du chiffre d’affaires devrait ĂȘtre une attention constante. La charitĂ© en communComment de mauvais arbres ont pu porter de bons fruits » ? Cette question extraite de la recommandation numĂ©ro 5 associe effroi et espĂ©rance. Oui, de mauvais arbres ont poussĂ© dans certaines communautĂ©s offrant des situations dĂ©testables d’abus et de violences sexuels. Pourtant, sur ces mauvais arbres, de bons fruits sont nĂ©s. Cet espoir montre que, mĂȘme au sein d’une communautĂ© ou d’une entreprise, le collectif, la charitĂ© en commun, le bon sens humain, peuvent venir contrecarrer les abus. Si l’ensemble des 45 recommandations de la Ciase n’a pas vocation Ă  s’adresser au monde de l’entreprise, leur approche de la notion d’abus reste instructive. L’entreprise d’inspiration chrĂ©tienne peut progresser dans la dynamique de ces recommandations, voire s’imaginer comme une entreprise Ă  mission » qui ne vit pas que pour le chiffre d’affaires. Une fine ligne, mais un beau chemin !

au nom de la vérité manipulations en entreprise